👉 Mercredi 22 novembre, s’est tenue la première édition de The GAP day, organisé par The Good Advertising Project autour des enjeux de la publicité responsable !

Cette matinée de travail, avec trois tables rondes et des keynotes d’analystes, a permis de se pencher sur la manière d’amplifier la dynamique de la publicité responsable, entre une régulation en pleine évolution et les révolutions technologiques comme l’IA.

Deux études nous ont permis de disposer d’un panorama de la situation et des évolutions. Analysys Mason, avec Sylvain Loizeau, a traité de l’équilibre entre efficacité et responsabilité, avec une vision de la perception des acteurs de l'écosystème sur les points de tension. L’étude de Mind Research “Les agences : prescripteurs de publicité responsable“ a permis d'évoquer la place que ces dernières peuvent endosser dans la préservation de cet équilibre.

Si l'ensemble des acteurs de la chaîne de valeur de la publicité en ligne a désormais pris la mesure de ces problématiques, il convient en effet de souligner le rôle primordial des agences publicitaires, qui se retrouvent au centre de ces enjeux, non seulement dans leur rôle de conseil mais aussi dans leur accompagnement à l’implémentation de processus et technologies complexes selon Analysys Mason. Une dimension confirmée par l’étude Mind Research : 93% des répondants ont intégré des critères RSE dans la sélection de leurs fournisseurs et 20% se permettent de sélectionner leurs clients en fonction de critères environnementaux ou plus généralement RSE.

Parmi les outils technologiques, l’essor de l’intelligence artificielle, dont la polyvalence est ressortie des entretiens conduits par Analysys Mason, permet d’oeuvrer à la responsabilisation de la publicité en ligne sur l’ensemble de la chaîne de valeur : analyse de la diversité dans la création, ciblage anonymisé, analyse et filtrage de contenu indésirable, pilotage de campagnes intelligent…

Une première table ronde (Nathalie Lanneret de Criteo, Bertrand Pailhès de la CNIL, Jean-Sébastien Mariez de Momentum Avocats et Lanah Kammourieh Donnelly de Google) permis d’aborder les défis qui attendent le secteur dans le cadre de la fin des cookies tiers en 2024 et les débats animés qui entourent le sujet de la fraude publicitaire ou encore des paywalls. Le dialogue qui a suivi ( Clémentine Antunes de Hyundai France et Elisa Boivin de Labelium) a permis de confronter le ressenti des annonceurs et des agences sur les enjeux en matière d’éco-responsabilité à l'heure où les observateurs sont légitimement à l’affût en matière de greenwashing. La dernière table ronde ( Jérémy Bonan de l’Arcom, Gaël Rico de Teads, de Monique Teil de Dell, Fiona Alenda de ChannelFactory, et Fabien Magalon de Xpln.ai) s’est enfin concentrée sur les nombreux enjeux de Brand Safety.

L'ensemble des intervenants de ces tables rondes s’est donc attaché à saisir dans quelle mesure l’IA peut représenter une solution aux enjeux en matière de protection de la vie privée, d’éco-responsabilité ou bien de brand safety. Les réglementations européennes deviennent particulièrement prégnantes pour l’écosystème. Les échanges ont donc été nourris et constructifs avec la Cnil, représentée par Bertrand Pailhès, qui supervise la mise en oeuvre du RGPD, et demain, de l’IA Act, ainsi qu’avec Jérémy Bonan, de l’Arcom, future autorité coordinatrice du DMA et du DSA en France.